Ayoub : venu pour tester, il finit à CentraleSupélec

Ayoub
MPSI / MP* au lycée Charlemagne
Centrale Supélec
Ayoub, qui a découvert la prépa presque par hasard, a su s’adapter et progresser rapidement. Au départ sans objectif précis, il raconte son parcours en MPSI puis MP*, où sa rigueur et sa persévérance l’ont mené à intégrer CentraleSupélec. Un témoignage inspirant qui montre que tout est possible avec du travail et de la détermination.
Introduction
_____Salut, moi, c’est Ayoub. J’ai grandi dans le 93, à Épinay-sur-Seine, où j’ai fait mon lycée. J’ai découvert l’existence des classes prépas en terminale, en m’inscrivant sur Parcoursup. Je n’avais pas spécialement d’affinité avec les maths et la physique, mais je me débrouillais assez bien dans ces matières, alors je me suis dit qu’une prépa pourrait être une bonne option. En me renseignant, j’ai compris que le niveau de travail serait extrêmement intense, surtout que je n’avais jamais vraiment travaillé sérieusement au lycée. Malgré cela, j’ai décidé de tenter ma chance et de postuler dans de grandes prépas parisiennes. Finalement, j’ai été accepté au lycée Charlemagne à Paris, avec un internat à Jean Zay.
Préparation avant la rentrée
_____Avant la rentrée, j’ai eu la bonne idée de travailler pendant deux semaines en faisant les exercices du poly de transition de Louis-le-Grand, avec les corrigés disponibles sur la chaîne YouTube de Hans Amble, où je me suis entraîné à calculer des sommes, etc. Cela m’a pas mal aidé pour la suite, donc je recommande vivement de le faire.
L’ambiance à Charlemagne et les débuts en prépa
_____À mon arrivée à Charlemagne, je me suis rapidement fait des amis, et l’ambiance était franchement sympa. Cependant, le niveau de la classe était très élevé, ce qui a été un choc au début. Je n’avais pas une idée précise des écoles accessibles après la prépa, à part l’X, donc je n’avais pas de grandes ambitions. Je me disais simplement que finir dans le top 20 de la classe me suffirait. Dès le début de l’année, je me suis mis sérieusement au travail, en révisant avec un ami de l’internat, et j’ai plutôt bien réussi mes premiers devoirs. Très vite, je suis passé dans le top 3 de la classe, une position que je n’ai pas quittée par la suite, ce qui m’a permis d’obtenir la classe étoilée. C’est finalement en deuxième année que j’ai ressenti la plus grande difficulté, surtout en physique, où le changement de niveau a été frappant.
Méthode de travail en maths et en physique
_____Ma méthode de travail en maths a complètement changé entre la première et la deuxième année de prépa. En première année, j’apprenais par cœur les démonstrations des théorèmes et les exercices des TDs pour réussir les colles. Cela me prenait beaucoup de temps, mais c’était très efficace pour progresser, car les techniques sont souvent récurrentes, et en faisant une grande quantité d’exercices, l’intuition finit par se développer. En deuxième année, je me suis davantage concentré sur les exercices et les sujets de concours, en apprenant le cours sans forcément mémoriser les démonstrations.
En physique, j’ai souvent eu des profs peu pédagogues, donc je me suis toujours appuyé sur les livres Dunod, avec leurs méthodes et exercices incontournables. Cela a suffi en première année, mais en deuxième année, en MP*, le niveau était tellement élevé que ça ne suffisait plus. J’ai donc dû travailler avec le livre 1001 questions pour le cours et les exercices, ainsi que Les 24 jours des Mines pour les exercices d’oraux, que je recommande vivement, car ils sont très complets.




Progrès en anglais
_____En anglais, mon niveau était beaucoup plus faible au début. En première année, j’étais dans le dernier quart de la classe. Pour progresser, j’ai essayé de maîtriser complètement les méthodes des différents exercices (synthèse et thème) afin d’obtenir tous les points méthodologiques. Cela m’a permis d’atteindre de bonnes notes sans y consacrer beaucoup de temps. La même méthode a fonctionné pour les colles d’anglais qui me terrifiaient en prépa. J’ai commencé avec des notes de 7 ou 8 aux premières colles, et j’ai fini par obtenir un 18 à l’oral de Centrale. Pour cela, je conseille vraiment de lire les actualités pour avoir plein d’exemples sur différents sujets et de préparer une liste d’exemples pour les thèmes récurrents (IA, environnement, etc.).
Routine de travail
_____Concrètement, pendant mes deux années de prépa, ma routine était la suivante : je sortais de cours et allais à la bibliothèque de Jussieu avec mes amis, où on travaillait jusqu’à 22h tous les jours de la semaine. Le dimanche, on se retrouvait à la BPI (c’est là que j’ai rencontré l’Aigle en prépa, le GOAT), et cette routine s’est installée.
Motivation et soutien
_____En termes de motivation, en première année, c’était l’objectif de rejoindre la classe étoilée qui poussait tout le monde à travailler. En deuxième année, je pensais davantage à intégrer la meilleure école possible. Mais honnêtement, cette motivation seule n’aurait pas suffi. Sans mon ami Salvador, avec qui j’ai travaillé constamment pendant ces deux années, je doute que j’aurais intégré Centrale Supélec, et lui, l’X.
Conseils
_____Selon moi, le conseil le plus important est de travailler à la bibliothèque, loin de toute distraction, et si possible à deux, avec un ami du même niveau ou légèrement meilleur, pour vous encourager mutuellement. Ensuite, il faut bien se dire qu’en allant en prépa, on s’engage pour deux ou trois années difficiles, où l’on doit travailler tous les jours, mais c’est surtout faire le choix de travailler dur pour être tranquille ensuite.
Aujourd’hui, je suis en école, et franchement, la prépa en valait vraiment la peine. Il n’y a plus besoin de travailler comme en prépa, et on dispose de beaucoup de temps pour s’amuser et s’investir dans la vie associative à Centrale.