Après un échec en MPSI, Aymane réussit sa deuxième chance en MP2I

Aymane

MPSI lycée Marcelin Berthelot

MP2I / MP* au lycée Henri Poincaré

Aymane, étudiant en MP*, nous raconte son parcours atypique en prépa. Après une première année difficile au lycée Marcelin Berthelot, où il a dû abandonner sa MPSI. Aymane a su se relever en réintégrant une nouvelle prépa MP2I à Henri Poincaré. Il est aujourd’hui en MP* et il revient sur son expérience, sa détermination à ne pas abandonner, et la manière dont il a trouvé une seconde chance pour prouver son potentiel.


Présentation

_____Bonjour, je m’appelle Aymane, et mon parcours en classe préparatoire est à la fois un rêve et un cauchemar. J’aimerais partager cette histoire avec vous, car elle pourrait bien résonner en certains d’entre vous.
 
Depuis toujours, mon ambition était de rejoindre la MPSI du lycée Marcelin Berthelot. Ce lycée, c’était l’endroit où je me voyais accomplir de grandes choses. L’excellence académique, la réputation prestigieuse, la proximité avec chez moi… tout s’alignait pour que je réalise mes rêves. Alors, le jour où j’ai été accepté, c’était la consécration.
 
Durant l’été avant ma rentrée, je n’ai pas beaucoup travaillé. J’étais encore trop euphorique à l’idée d’entrer à Berthelot. Pour moi, c’était la fin de mes années de lycée, un accomplissement. Mais je n’avais pas encore réalisé que ce n’était que le début d’un périple très long et exigeant.


Les débuts difficiles en MPSI

_____Les premiers mois furent une véritable claque. Mes notes ont chuté brutalement, des 5 par-ci, des 3 par-là. Chaque cours devenait une épreuve, chaque explication des professeurs me semblait être dans une langue étrangère. Et c’est là que la spirale infernale a commencé.
 
Un cercle vicieux inéluctable : retard, incompréhension, désespoir, puis… l’abandon.J’avais beau me dire que je pourrais rattraper ce retard, que je m’y mettrais sérieusement après la Toussaint, après Noël, après le deuxième semestre… mais à chaque fois, c’était trop tard.
 
Ce retard a eu un effet boule de neige que l’on peut résumer ainsi : plus je prenais de retard, moins j’avais de plaisir à travailler, et moins je travaillais. Les lacunes s’accumulaient donc de plus en plus, et moins j’avais de bonnes notes. C’était le début du fameux décrochage scolaire (Le moi lycéen n’aurait jamais cru voir ce mot lui être associé, comme quoi).



L’abandon et le doute

____Une sombre période s’en est suivie. J’ai commencé à douter sérieusement de moi. Je me demandais si j’étais vraiment fait pour la prépa. J’ai essayé plusieurs fois de m’y remettre sérieusement, de rattraper le retard, mais chaque fois, je réalisais que j’étais déjà trop loin derrière. Des notions que les professeurs trouvaient basiques me prenaient des heures.
 
En fin d’année, j’avais abandonné. Mes professeurs et moi savions que passer en deuxième année n’avait aucun sens. Je n’étais même plus déçu. J’avais accepté l’idée depuis longtemps que je ne continuerais pas. Et pourtant, l’ego avait mal. Je commençais sérieusement à regretter. Je voyais mes amis (dont votre aigle préféré) entrer en classe étoilée, pendant que moi, je restais sur le carreau, sans savoir ce que j’allais faire l’année suivante. (La douleur du regret fait vraiment plus mal que la douleur de l’effort, croyez-moi !)
 
C’était des moments très difficiles, d’autant plus que je voyais la déception dans le regard de mes parents, qui avaient misé tellement d’espoir en moi.
 
“Suis-je un raté ?” me répétais-je. Dois-je arrêter l’école ? Peut-on réussir dans la vie sans études ? Devrais-je aller à l’université ? C’est possible de réussir en allant à la fac ?


La renaissance en MP2I : l’envie de revanche

_____Puis, l’idée de recommencer la prépa m’est venue. Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer de prendre ma revanche ? Je sentais au fond de moi que je n’avais pas encore montré ce dont j’étais capable. J’avais un potentiel qui devait être exploité. Je savais que j’avais plus en moi, qu’il fallait que je laisse mon potentiel s’exprimer. J’étais déterminé à faire mon retour et à prouver de quoi j’étais capable, à prouver que moi aussi, je pouvais accomplir de grandes choses.
 
Mais la question demeurait : quelle prépa allait accepter quelqu’un comme moi ?
 
Heureusement, j’avais pris soin de me réinscrire sur Parcoursup, mais je n’avais sélectionné que peu de prépas, car je ne songeais pas, à l’époque, à tout recommencer. Puis, dans les derniers jours de la procédure, j’ai reçu une réponse inespérée : j’étais accepté en MP2I au lycée Henri Poincaré à Nancy. C’était une seconde chance. Un nouveau départ. Et je me suis promis de tout donner cette fois-ci.


Un parcours atypique vers la MP*

_____Aujourd’hui, je suis en deuxième année en MP.* Je ne regrette absolument pas mon parcours atypique. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir été accepté dans une autre prépa bien classée, et j’ai pu donner le meilleur de moi-même en MP2I pour être admis en classe étoilée.
 
Un long chemin m’attend encore cette année, et j’espère pouvoir témoigner à nouveau bientôt pour vous partager mon expérience de deuxième année.


Leçon de persévérance

_____En conclusion, j’aimerais vous rappeler qu’il ne faut JAMAIS douter de vous ou de vos capacités. La vie vous frappera, vous mettra à terre, mais l’important est de savoir encaisser, se relever, et revenir plus fort. Cet échec m’a beaucoup appris, et j’en sors grandi. J’ai dû apprendre à vivre seul dans un 9m², loin de ma famille. J’ai dû apprendre à cuisiner, faire mes machines, et bien d’autres choses encore. (On se rend compte du confort que représente la vie chez ses parents seulement une fois qu’on les quitte). J’ai aussi dû faire face à la solitude, seul dans une ville inconnue, et apprendre à vivre sans mes parents, mes frères et sœurs.
 
Peu importe à quel point l’on vous mettra des coups, il faudra TOUJOURS se relever et avancer, aussi durs soient-ils. Ayez des rêves, croyez en vous, travaillez en silence, fixez-vous des objectifs, soyez persévérants, résilients, accrochez-vous, et je vous promets que votre victoire sera d’autant plus belle.
 
Pour finir, j’aimerais partager une phrase dont j’aime me souvenir dans les moments difficiles : “Je préfère échouer en ayant tout donné, plutôt que de réussir sans l’avoir vraiment mérité.”
 
Cette citation s’adresse tout particulièrement aux élèves comme moi, sans talent hors-norme (croyez-moi, vous rencontrerez en prépa des personnes qui vous feront vous sentir bête, tant elles sont brillantes).
 
Je pense qu’il est une chance que l’on nous rende la tâche difficile. Seuls les grands hommes font face à de grandes épreuves. Gardez toujours cela en tête.
 
Rien ne vous sera donné facilement, car VOUS avez le potentiel d’aller chercher ce que vous voulez, même quand c’est difficile. Vous avez un potentiel et une force mentale que ces génies n’ont pas. Alors estimez-vous chanceux ! Car vous êtes spéciaux !
 
Pour le mot de fin :
 
Poussez vos limites ! Ne lâchez rien ! Vos rêves méritent de prendre vie, alors donnez tout ce que vous avez ! Voyez vos objectifs comme des adversaires et faites-les regretter de vous avoir mis au défi !


L'aigle en Prépa
Author: L'aigle en Prépa

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