Changer de cap : le parcours d’une année en prépa vers l’université
Victoria
PCSI
Licence Physique-Chimie à Paris-Saclay
Victoria raconte son expérience après une année en prépa marquée par des difficultés. Ayant choisi de se réorienter vers une licence en Physique-Chimie à Paris-Saclay, elle revient sur ses choix, les défis rencontrés en prépa et les avantages d’une nouvelle approche des sciences à l’université.
Mon expérience en prépa
_____L’idée de faire une prépa m’est venue en terminale. Avant, je ne savais même pas ce que c’était. Tout le monde autour de moi a commencé à en parler, et ça s’est peu à peu popularisé, notamment grâce aux discussions avec les gens de la paroisse. Comme j’avais choisi des spécialités scientifiques, je me suis dit : “Deux ans de souffrance pour des années de soulagement”, en pensant à l’ouverture des choix d’études et aux compétences que j’acquerrais. C’était la voie royale !
Pourquoi la fac après la prépa
_____J’ai réussi ma première année de prépa et j’étais acceptée en deuxième année. Cependant, cette première année a été très difficile à vivre pour moi : énormément de pression et de lacunes en maths, surtout parce que je n’avais pas pris l’option “maths expertes” en terminale, et je n’aimais déjà pas trop cette matière. J’ai donc décidé de me réorienter vers une licence en Physique-Chimie et Sciences de la Terre (PCST) à l’université Paris-Saclay.
Pourquoi Saclay ? Parce que c’est la meilleure université en sciences en France, et en plus, elle est sur le plateau des grandes écoles, ce qui motive à réussir !
J’avais des a priori sur la fac : difficulté à se faire des amis, profs peu présents, etc., mais finalement, j’ai trouvé ma place. La prépa m’a aidée, mais à la fac, j’ai beaucoup plus de temps entre les cours pour revoir mes TD. Certes, en prépa on accumule beaucoup de connaissances rapidement, mais à l’université, on approfondit plus et on est bien suivis. On a des devoirs maison réguliers, chaque semaine, et les profs de TD sont très disponibles. J’ai eu la chance d’avoir un professeur de maths incroyable, qui restait même après les cours pour répondre à nos questions si besoin.
L’organisation est différente à l’université. Les cours sont divisés en UE (Unités d’Enseignement), donc on ne mélange pas les domaines : par exemple, en physique, on ne fait pas optique, mécanique, électrocinétique tout à la fois. Chaque matière est enseignée par des spécialistes, souvent des chercheurs. On peut étudier l’optique pendant un semestre, puis une autre matière le semestre suivant, ce qui permet de mieux se concentrer.
Une année de prépa enrichissante
_____En une phrase, je dirais que la première année de prépa a été une expérience enrichissante, mais une deuxième année aurait été une erreur pour moi. J’avais des profs vraiment extraordinaires, toujours à l’écoute, mais j’avais trop de retard dans certaines matières pour pouvoir tout rattraper. Je me suis simplement rendu compte que ce n’était pas fait pour moi.
Conseils à donner
_____Je pense que le plus important, c’est de s’écouter. La prépa, on ne se rend pas compte de ce que c’est tant qu’on n’y est pas. Quand on écoute les autres en parler, on se dit qu’ils exagèrent, mais il faut vraiment avoir un mental solide et beaucoup de courage. Il faut être rigoureux, toujours à fond, et prêt à se dépasser. On découvre ses limites et jusqu’où on est capable d’aller pour réussir, et c’est une expérience formidable.
Il y a beaucoup d’entraide, les profs nous ont toujours dit que c’est l’entraide qui nous aidera à réussir et c’est vraiment le cas. Il y a cet esprit d’entraide constante et non de compétition comme on le dit souvent. L’ambiance est géniale et les profs sont vraiment là pour vous. Mais ce n’est pas fait pour tout le monde : parfois une année suffit, mais deux, c’est trop.
Il ne faut jamais oublier que la prépa n’est pas la seule voie vers la réussite. Il y a d’autres parcours, comme la fac ou même un IUT, qui permettent d’intégrer les meilleures écoles, parfois même mieux que ceux qui font prépa. Il ne faut jamais être déçu de soi-même. Rien que le fait d’avoir osé mettre prépa sur Parcoursup, c’est déjà un grand pas. Personne ne peut vous reprocher d’avoir arrêté, car vous avez tenté.
Je me disais : “Si je ne réussis pas, ce sera la honte, la pression des parents, la pression sociale”. Mais finalement, en arrivant à la fac, j’ai vu d’autres redoublants venant de grands lycées parisiens qui avaient aussi réalisé que la prépa n’était pas pour eux. Il ne faut pas avoir peur du changement. La première année après le lycée, c’est une année de découverte. On sort de l’assistance qu’on avait toujours eue, et c’est là que tout se joue.
Il faut vraiment choisir un domaine dans lequel on va s’épanouir. Si tu aimes les sciences mais que la prépa n’est pas faite pour toi, il existe tellement d’autres possibilités pour continuer dans cette voie. C’est le moment de t’épanouir !
Author: L'aigle en Prépa
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